Psirone Hans Grovius 7e jour 2e décade mois Ches 1372 cv

Je vous salue à mon tour, Olphara Ibn Pacha Olphar, et je regrette sincèrement qu'on vous ai dérangé pour si peu...Je reconnais aisément que mon ami Psirone est d'un tempérament sanguin, et si les choses ont pris si mauvaise tournure -ce que je regrette- c'est qu'il ne supporte guère d'être malmené bien longtemps!
Mais venons-en à ce qui semble vous intéresser. Déjà, Orfran cherchait à nous faire dire quelque-chose que j'ignore et je me vois donc contraint de reprendre depuis le début. Nous sommes de passage par ici, ce qui se passe donc par chez vous ne nous concerne donc en rien. En tant que prêtre d'Oghma mon but est de faire avancer la connaissance. Voyageur de nature, mes domaines de prédiléction sont donc la géographie, la cartographie et enfin l'étude de la faune et la flore pour voir si d'autres peuvent en faire des applications. Ce voyage, je ne peux le faire seul, car je ne suis pas un combattant. Psirone a bien d'autres intérêts à ce voyage, mais ils n'ont rien à voir avec vous...Grovius marque une pause et reprend.
Avant que vous ne me ressortiez "ça ne tient pas", dites moi alors ce que vous nous voulez, ormis perdre votre temps!!

Suite à la réponse de Grovisu Olphara Ibn Pacha Olphar termine son verre, le pose, l'écarte de la main, se pince la base du nez avec deux doigts, fronçant les sourcils d'un air contrarié. Sa main passe ensuite sur son visage à plusieurs reprises, sans parvenir à masquer un conflit où la patience lutte contre l'énervement.
Il souffle. Il respire, comme si la réponse de Grovius lui pesait fortement.
Il pose ses deux maisn sur la table, ses doigts battant d'un air pressé sur le bois.
Sans regarder quiconque il dit :
"Bon, on ne va pas rentrer dans des discussions "à la con", on va faire vite...
Première chose, je n'aime pas votre façon de critiquer votre ami le barbare... qui est burtal, il est vrai, mais c''est un barbare..... ne vous déchargez pas sur lui...
"Deuxième chose, maître Grovius, sachez que notre ami ici présent Ofran est très sage, et prudent, et je ne me connais pas cette qualité... Je vous le dit net et franc, je suis brutal et sanguinairee, contrairement à lui... et vous venez de me tirer du lit, et je ne suis pas d'humeur ! Vous les "gens de la ville" croyez pouvoir nous prendre pour des abrutis et en cas vous vous trompez fortement...
'Troisième point : vous nous dites clairement ce que vous venez foutre ici et je vous fiche la paix et non pas mon unique dague en travers de la gorge". Sur ce, il plonge son regard dans celui des rodeurs.
:

L'expression neutre de Grovius se change en regard qui devient hostile...Il se tourne vers les rôdeurs et leur dit :

Voyez-vous un inconvénient à ce que je rentre dans les détails concernant la faune? Quoi qu'ils lui répondent ou lui fassent signe, il se tourne à nouveau vers Olphara et lui répond en premier lieu...

Je ne crois pas que nous parlions la même langue lorsque vous vous permettez de dire que je critique mon ami.
Première chose, dire que Psirone n'apprécie pas qu'on lui parle mal, je ne vois pas en quoi cela est une critique.
Deuxième chose, je commence à en avoir assez de votre complexe d'infériorité. Non, je ne vous prend pas pour des abrutis et je ne mens pas non plus.
Troisième point, il est inutile de me menacer pour savoir quelque-chose...Quand la violence fait office d'intelligence on avance jamais bien loin.
Dernier point, si vous le souhaiter, en tant que prêtre d'Oghma je peux lancer ce qu'on appelle une aire de vérité autour de cette table. Toute personne qui souhaiterai proférer des mensonges se retrouverait muette; ainsi tout ce qui serait dit ne serait que la pure vérité.

Olphara Ibn Pacha Olphar baisse la tête.
Il la relève, sans regarder personne en particulier et dit à ses acolytes en désignant les trois "visiteurs" :
"Foutez moi ce tas de rodeurs en prison, pas là où est le barbare, mais bien en prison ! On va pas y passer la nuit, tout le monde en prison. En prison, ils seront jugés au prochain passage du juge de Sudolphore".
Il se lève.

Solveig relève son visage dur et froid, pour la première fois depuis longtemps, et surtout depuis le temps de l'altercation entre Psirone, Grovius et le garde local.
"Nous venons pour Sunken Ahjuutal"
Les mots interpellent l'assemblée, Ofran et Olphara.
Elle boit un verre posé devant elle. Evrom ne dit rien. La voix de Solveig est glaciale.
"Je suis venue de l'Est, de Sudolphore, où j'ai pris renseignements à ce propos, et mon ami Evrom vient du Sud où il a pris renseignements. Nous nous dirigeons vers les montagnes car c'est le chemin le plus court pour nous rendre à la baie du Sunken".
Olphara entend et dit :
"Vous venez pour quoi et à combien ?".
Solveig rétorque en voilant à peine son mépris :
" Nous venons, moi et mon compagnon, pour trouver Sunken Ahjuutal. Nous sommes deux pour l'instant, mais nous sommes preneurs d'autres aventuriers. Faites reculer votre ami Ofran maintenant que vous savez ce que nous venons faire ici".
A ces mots elle plante un regard blafard et désincarné dans celui d'Olphara qui fait signe de la main à Orfran, pour qu'il se calme.
Olphara se redresse et demande :
'Vous parlez de deux personnes, qu'est-ce qu'il en est de Grovius et du barbare ?".
"Nous les connaissons depuis ce soir, répond Solveig, toujours masquée sous sa cape noire et déchiquetée, et nous avons parlé de travailler ensemble à notre but commun.

Olphara poursuit à destination d'Ofran puis en direction de Solveig de nouveau :
"Ces gens viennent pour Sunken Ahjuutal. Nous n'avons rien contre eux, au contraire. Quelle relation entrenez vous avec le barbare ?"
Ofran, se place à regret en retrait.
Comme Solveig ne répond pas, Olphara reprend immédiatement pour éviter toute tension durant un temps mort.
"Vous n'avez pas aidé votre ami le barbare, pourquoi " ?
"Premièrement : je n'ai pas d'ami, sauf Evron. Deuxièmement, je suis une barbare, alors ne parlez pas de cet être ainsi en me joignant à lui.. troisièmement il m'a insulté gravement alors je n'ai pas à prendre sa défense, qu'il pourrait assurer très bien lui-même"!

Olphara se lève de la table, fait signe encore à Ofran de se tenir à distance, et demande à Grovius :
"Et vous, messire Grovius, que veniez vous faire ici, & je vous prie d'être franc pour une fois" ?

Solveig et Evron ne manifestent rien, strictement rien, aux propos de Grovius. Ils restent de marbre, sans même se regarder, mais tournent par contre leur tête de concert en sa direction.

Olphara s'assied, et invite d'un geste Grovius à faire de même.
- Voyez , Ofran n'aime pas trop les images, cela lui a passé depuis sa plus tendre enfance... Et les images qu'il a connues depuis sont plutôt sanglantes, par contre il sait bien quand on se fiche de sa figure, ce que vous avez fait ! Vous avez volontairement tordu vos propos comme les runes maudites d'un chaman pour l'induire en erreur... Soit, après tout, outre mon repos qui a été dérangé, et votre amis que vous avez entraîné dans une geôle et vers un prochain jugement, vous n'avez point causé de mal par vos mensonges par omission ! Donc vous répondez à la question d'Ofran. Deux pour Sunken Ahjuutal, et deux pour le Ver.

Il fait signe qu'on leur amène à boire, et fait servir tout le monde à table (Solveig, Evron, Grovius et lui-même). Puis il tend un verre à tous pour trinquer. Son regard est insistant à ce sujet.

Evron dit:
- La route de messire Grovius semble par hasard être la même que la nôtre...
- ... par le plus grand des hasards, rétorque Olphara (Ofran, debout derrière, approuvant du chef)... et vous pourriez par le plus grand des hasards faire route ensemble ! Non ?

Personne ne répond pour l'instant. Tout le monde boit sa chope dans le silence.
Olphara fait signe aux charbonniers.
- Messieurs, l'affaire est finie ici, regagnez vos chaumières et huttes. L'affaire est close. Vous partirez demain matin, fait-il aux trois visiteurs, avec le levée du jour, et vous prendrez le chemin non pas le plus court mais le plus simple. Vous poursuivez sur la grande route jusqu'à la nouvelle Croisée, puis vous longez la forêt sans y entrer, laissant à votre gauche les mines, et à votre droite la forêt, puis vous monterez jusqu 'à un monastère, dernier point civilisé avant la haute montagne.

Il se lève, et debout termine sa chope. Il se tourne vers Grovius :
- D'ici nous voyons peu ce que vous supposez être un ver, la montagne est très abrupte. Mais nous avons eu des rapports de ceux qui ont vu une aile vaste et sombre sur les Montagnes d'Alamir. J'espère que ce vous cherchez n'est pas ce que vous croyez ou attendez. Sinon la situation serait plutôt inquiétante pour la région.

Evron et Solveig inclinent imperceptiblement la tête vers le bas, se masquant un peu plus.

- La nuit est fort avancée, je fais faire un tour dans les rues avec quelques hommes. J'attends qu'à mon retour il n'y ait plus de lumières en cette auberge, à ce mots il regarde le tenancier, et que l'affaire de cette nuit soit close.

L'aubergiste, Evron et Solveig approuvent du chef. Les charbonniers règlent ce qu'ils doivent et quittent progressivement l'assemblée par la porte d'entrée. Ofran les suit mais reste à la porte.Olphara lui se tient debout, assez magistral, aux côtés de la tablée et des personnages.
La pluie, elle, se rappelle à tous, battante, battant sans s'interrompre depuis le début de l'affaire, même si son bruit obsédant avait été couvert par les effluves de violence qui avaient juste manqué de se déverser en l'auberge.

A GROVIUS.

Grovius se lève vivement et s'adresse à Orfran:
Pardonnez-moi, mais c'est maintenant moi qui ai une question. Qu'en-est-il de mon ami Psirone? Je ne peux en aucun cas partir sans lui.
Maintenant que vos craintes sont entièrement levées, il n'y a plus aucune raison qu'il ne puisse être libéré. J'ajouterai que si nos renseignements sont exactes et que le Ver est bien dans cette région, vous avez tout intérêt à nous permettre de continuer notre route.
Pourriez vous le relâcher?

- Votre ami sera jugé en tant et en heure. Je ne sais pas quand, ce n'est pas moi qui prend la décision. En attendant il est en sûreté, au frais. S'il ne fait pas trop de bruit, étant donné que sang n'a point coulé, il pourrait s'en tirer librement, ou avec quelques coups de fouets en place publique. Rappelez vous qu'il a tout de même proféré des menaces de mort et tout fait pour que cette histoire dégénère.

Il salue, fait signe aux hommes d'armes, et commence à quitter la pièce.

Olphara quitte donc la pièce avec ses hommes.

Etant donné que Grovius ne fait rien, les rodeurs saluent le restant de l'assemblée, et montent se coucher.
Le tenancier et sa famille poussent peu à peu les derniers visiteurs à comprendre qu'il est l'heure de rejoindre leur chambre.
Ils éteignent la cheminée.
La soirée prend fin.