1372 cv 8e jour 2e décade mois Ches

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Au Chatelet, tout démarre toujours selon les usages de coutume. Hommes d'armes, miliciens, vendeurs à la sauvette ou bien officiels du marché, tout le monde arrive au levé du jour.
A la moitié de la matinée les nouvelles arrivent pas un homme affolé et criant : "il y a un massacre au Chat Gris, auberge du quartier des estudiants !".
Quelques temps plus tard, une escouade des vigiles de la ville s'en va en direction du quartier des estudiants, pour veiller au maintien de l'ordre dans ce quartier.
Les nécromanciens habituels, collaborant avec le Chatelet, sont convoqués pour le début d'après midi, de façon à autopsier les cadavres.

Des renforts de gardes sont envoyés en direction du quartier des Etudiants. Puis, une heure après, des chariots arrivent au Châtelet, auréolés d'une atroce odeur - de corps brûlé entre autre- recouverts de draps ou toiles, masquant des cadavres.

L'après midi se déroule tout comme d'habitude au Châtelet. Des hommes sont libérés, d'autres sont amenés pas les gardes de la ville. Mais devant la Châtelet une petite foule grossit. Il s'agit de gens venus du quartier des Estudiants, cherchant à savoir ce qu'il est advenu de leurs proches décédés en la Taverne du Chat Gris. La tension monte. Un capitaine du Châtelet vient leur parler, puis leur demande de se disperser et de revenir le lendemain. Comme ils ne veulent pas s'exécuter ils sont dispersés manu militari par des gardes, et finalement repartent.
La fin de journée s'annonce, sous une pluie s'intensifiant.

Les habitants du quartier des estudiants se dispersent finalement. L'activité redevient normal devant le Chatelet. Les nécromanciens ne sont toujours pas ressortis de la forteresse, alors qu'en général leurs visites sont plus courtes. On parle d'une autorisation d'enquête par nécromancie qui serait demandée aux autorités pour questionner les morts. Cela fait trembler une partie de la foule, l'essentiel de la population étant hostile à ce type de pratique.

ALors que la pluie demeure inflexible, la nuit approche et tout le monde commence à quitter les lieux. Les nécromanciens eux aussi finissent par s'en aller, regagnant l'enceinte extérieure et leurs demeures proches de la Guilde des nécromanciens et de la nécropole.

Le calme semble revenu.

En fin de journée, Killian se présente au chatelet. Il rentre dans le chatelet alors que la foule se disperse.

Il se dirige vers l'intérieur et demande à parler au capitaine...le roux. Il ne parle pas et son visage arbore une profonde tristesse. Après avoir attendu le capitaine, il demande à s'entretenir avec lui sur ces derniers jours. Il narre ce qui a été vu fait, et aussi raté. Il remet dans le même temps la lettre de passe droit en argumentant qu'il avait échoué et qu'il n'avait pu empêché le massacre d'innocents dont des enfants.

Il se retire alors et quitte le chatelet un fois la nuit tombée.

Killian se heurte à la nuit tombée. Un garde, présent aux portes d'entrée de l'imposante forteresse, lui répond qu'il faut voir avec Atanass le concierge pour savoir si le capitaine est encore présent.
Killian se dirige vers la portene de l'énorme entrée fortifiée. Dans une salle attenante, un homme se tient là. C'est une salle ouverte sur l'extérieure par une simple porte (solide) et vers l'intérieur par une autre porte (lourdement blindée). Ainsi, malgré la fermeture des portes, on peut entrer de jour comme de nuit au Chatelet.
Un homme issu dans doute des Contrées du Mitan ou des Plaines étincellantes. Plutôt large d'ossature, son visage s'est avec les âges affaissé. Son nez est perlé de marques dues à l'alcool, et est encadré par de longues moustaches blondes tirant vers le blanc. IL porte un bonnet pour lui tenir chaud en cette nuit fraiche et humide. A l'arrivée de Killian il était en pleine contemplation d'images à caractère religieux, présentant le combat de Shar et de Séluné.
A la description du "capitaine roux", son visage s'éclaircit.
Il dit :
"Non l'ami, Rolf Bjorn Kaern est déjà parti après une longue journée. Je crois, à vous voir, qu'il vous attendait. IL m'a en effet fait la description de personnes attendues, et vous semblez en être. Je vous conseille de repasser demain, où vous pourrez le voir.
Alors qu'il dit cela, les derniers nécromanciens quittent les lieux. Comme les portes principales sont fermées, ils passent par la salle de garde de la poterne pour sortir. Parmi les quatre nécromans sortant, se trouve Oblem, qui salue Killian.

"Salut à toi Killian. Son visage d'un blanc d'ivoire semble plus tiré que d'accoutumée. Je suppose que tu viens pour notre affaire, celle qui nous a occupé ces derniers jours. Nous en sortons juste. Je vois beaucoup de choses, mais celles-ci sont, comment dire, curieuses.
Comme Oblem s'attarde auprès de Killian, les trois autres nécromanciens (deux ont déjà été vus par Killian et ses compagnons) se retournent vers elle avec un air insistant, pour qu'elle ne tarde pas à les rejoindre.
Oblem penche vers Killian son inquiétant et frèle visage de craie, blanc, qui apparaît d'un ovale improbable du fait qu"elle est entièrement épilée à l'exception de la funèbre queue de cheval qui orne le sommet de son crâne... funèbre queue de cheval qui du fait de l'inclinaison de son visage sur Killian tombe et encadre son fin minois d'une ombre fatâle... pâle figure avec un bandeau noir peint au niveau des yeux mais qui n'arrive pas à masquer des traits cernés et fatigués par la journée passée... des yeux que Killian constate d'un bleu pur et troublant. Elle dit d'une voix basse et complice :
"Méfie toi Killian, celui qui a commis ces actes la nuit dernière est dément, totalement dément ! IL n'y a aucune Raison dans sa façon d'agir, ni aucun lien avec un quelconque rituel. Cette personne est démente. Tenez vous à l'abri cette nuit, toi et tes compagnons, et les nuits suivantes.
Ses compagnons s'impatientent. Elle ajoute, relevant la tête, et à voix haute.
- Nous nous reverrons sans doute, homme... la guilde pourrait avoir à vous entendre pour justifier ces morts !
Ses trois compagnons quittent la salle, non sans soulagement pour le concierge présent qui ne semble pas apprécie plus que cela leur présence.
Oblem s'en va les suivre, mais au dernier moment d'un geste elle effleure le visage de Killian et s'empare de son menton de la main (Killian note que du bout de ses doigts crochus terminés par des ongles - à la longueur improbable, tenant presque de la griffe - à son coude, s'étalent des tatouages ténébreux). Relâchant son effleurement, elle murmure d'une voix basse et fatiguée à l'oreille de Killian :
- Prends garde à toi et à tes amis. Il est ou ils sont fous
D'un geste gracieux et lymphatique elle abandonne le menton de Killian et se glisse vers la sortie à la suite de ses comparses. Elle lui adresse un dernier sourire, d'une bouche fine et acérée, aux lèvres teintées de noir laissant entrevoir la blancheur de ses dents... Dents que Killian contemple pour la première fois... Ses canines seraient-elles taillées en pointe ? Oblem, de sa grande et frèle stature quitte la pièce, rejoignant le dernier compagnon l'attendant, aussi obèse qu'elle semble longiligne.
Le concierge regarde Killian d'un air attristé, et laisse son regard à la fois méprisant et méfiant accompagner le départ d'Oblem et de ses comparses.
- Revenez demain, dit-il.

Sachant qu'il n'y a plus rien à attendre, Killian se dirige vers l'Auberge du Tertre.

RDV AUBERGE DU TERTRE.
JOURNEE CLOSE ICI.

"Nous nous reverrons en effet, il semblerait plus que prévu. Pour l'instant les morts me précèdent, mais il ne serait tarder que je rattrappe ceux qui en sont la cause. Tant que je ne rattrappe pas la mienne et que je me retrouve sur une table."

Une fois Oblem parti, il reprend pour lui même :

"voilà que j'attire et fais sourir les nécromanciens"

Il lève la tête vers le ciel "quel présage est -ce ?"

Il se tourne vers le garde et reprend à voix haute :

"Demain, je reviendrais".