Le 7e jour de la seconde décade du mois se lève. Comme tous les matins les charettes funestes apportent leur cargaison des morts de la nuit. Les tués, les noyés, les égorgés, les retrouvés, les ramassés. Ils ont dû passer par le Chatelet ou d'autres forteresses avant d'atterrir en leur dernière demeure. Anonymes, ils rejoindront les fosses communes. Connus, ils seront accompagnés par les leurs.
Les innombrables boutiques liées au commerce du monde des morts ouvrent leurs portes. Les citoyens de la ville commencent à se diriger vers les lieux de culte, les mausolés, les échoppes de débiteurs de présages mortuaires, les vendeurs de reliques ambulants ou fixes. Les temples ouvrent aussi.
Dans la Rue des corporations lesdites corporations ouvrent leurs portes : corporation des fossoyeurs, des notaires, des embaumeurs...
Place du Vieux Cimetière des citadins viennent au Hall des Ombres afficher à son Mur des morts le nom des disparus. Puis certains entrent dans le Hall des Ombres, par la rue principale ou par l'Allée de Shar. A l'angle de cette allée, les catacombes ouvrent leurs portes.
Dans la Rue des Morts on se presse pour se rendre au Hall des Héros.
Place du Gibet, en face de la forteresse veillant sur le quartier du Marbre, on vient voir au pied du sinistre gibet donnant son nom à la place combien de malfrats seront pendus dans la journée, voir si parmi ces malfrats il n'y aurait pas un proche.
La vie suit son cours dans le quartier des morts.