7e jour 2e décade mois Ches 1372 cv

7e jour 2e décade mois Ches 1372 CV.

Autour des Bouches de l'Enfer, la nuit s'achève. Les derniers occupants s'éloignent pour enfin prendre un peu de repos. On vide les pots de déchets à même la rue. On jette les derniers occupants du lieu qui trop ivres n'arrivent plus à partir, à grand coups de pied dans le derrière s'il vous plait ! Les ordures sont repoussées plus loin et san ménagement en direction des taudis voisins. Les vomissures sont laissées là, ou nettoyées par un jet d'eau sale. La crasse ne se nettoie pas, elle se repousse, se déporte, s'incruste.
Ceux qui ont dormi là en raison de la fermeture des portes de l'enceinte extérieure se dirigent vers la ville toute proche, vers la Porte nord.
La Taverne des Bouches de l'Enfer ferme temporairement ses portes, avec la levée du jour. Il faut bien dormir un peu, même ici.

Les Bouches des Enfers séantes à la Vinasserie sont un lieu de passage.
Des mendiants se dirigent de la Vinasserie vers les portes de la ville, pour gagner "le pain de ce jour et le vin de ce soir". Des voyageurs quittent la ville et passent par la Vinasserie, croisant les premiers. Tout le monde apporte son lot de nouvelles.
A l'orée du jour un jeune gamin aurait été retrouvé à la porte nord de la ville. Retrouvé mort, transporté par les eaux de la Basse Fosse [rivière longeant l'enceinte extérieure nord, et menant au détroit, souvent les déchets transportés s'accumulent aux pieds de la forteresse de la port nord], laissés par les eaux au bas des ponts de la porte nord. Un gamin. Les mains coupées et les pieds transpercés pour chacun de trois clous rouillés, le visage marqué de blessures de tortures, les yeux arrachés, la langue coupée à vif (sans doute)... "un qui a trop vu et trop parlé" dit-on !
Un petit groupe d'individus venant du nord de la péninsule serait arrivé en la Vinasserie, totalement épuisés.... des réfugiés de Mintar qui auraient abandonné le groupe de navires piratés les jours d'avant, et qui auraient navigué sur des planches du navire avant d'échouer non loin de Sudolphore.
Tient, on n'a plus entendu de rumeurs concernant le dragon repéré à de nombreuses reprises à l'ouest de la péninsule. Encore une rumeur fausse ? Ou alors il faut attendre... il va revenir !
La fumée provenant du volcan au centre du Lac de Vapeur n'aurait pas la même couleur qu'à l'accoutumée... cela confirme les mauvais présages sur le Lac de Vapeur.

Dans la matinée, un petit groupe de réfugié arrive aux BOuches de L'Enfer, qui ouvrent encore leurs portes lourdes. Le bouge n'est pas encore trop peuplé. Le groupe est mené par un homme au visage émacié et dur. Sitôt entré avec ses compagnons il discute avec le barman, à voix basse. Le barman désigne au groupe une table dans une des alcoves discrètes qui entourent la salle commune. Tous s'y dirigent, certains à visage découvert, inquiets, d'autres encapuchonnés -bien que l'on soit à l'intérieur-. L'homme au visage émacié attend au comptoir. Bientôt on lui fait signe d'approcher d'une porte. En s'y rendant il fait un signe à ses compagnons, pouvant vouloir dire que "tout va bien". Ceux-ci sont servis en nourriture, et se jettent dessus sans demander leur reste. Seul un homme, barbu, plus âgé, semble ne pas avoir d'appétit.

Au bout d'un moment l'homme au visage émacié ressort, accompagné d'une brute de la nature, à la fois obèse et musclé, et d'une frêle comparse.



L'homme imposant s'installe sans vergogne à la table de ses hôtes affamés, alors que sa comparse s'appuie contre un des murs de l'alcove, en retrait. Le maître des lieux discute, à voix basse avec les réfugiés, désignant la douce créature adosée au mur. Celle-ci semble préocupée par d'autres soucis mais opine du chef aux paroles du chef en question. L'homme âgé du groupe de réfugiés est peu convaincu, mais une main appaisante de sa voisine le calme en se posant sur son bras.

"C'est entendu alors, ce soir plutôt, indique à haute voix le maître des lieux et en se levant...
Toi tu verras avec moi, ajoute-t-il à l'homme au visage émacié.

Autoritaire et se voulant généreux, il quitte la table pour repartir dans les tréfonds des Bouches de l'Enfer.

Les réfugiés se restaurent, sous l'oeil de la jeune femme. Puis ils quittent l'auberge avec elle pour se diriger vers la Porte Nord de l'Enceinte extérieure.