Le port est en pleine activité surtout que l'activité du port militaire augmente clairement le travail des artisans locaux. Les auberges ont fonctionné à plein alors que les troupes arrivaient en ville pour embarquer. Mais la fin du mois du Ches les choses se sont gâtées au port. Deux hangars à sardine ont été attaqués et les employés massacrés. Dans la foulée la milice est intervenue et a fermé un auberge séante dans le quartier. Cinq hommes et une femme ont été retrouvés morts, égorgés, en pleine rue et en pleine nuit. Trois tavernes ont été incendiées avant l'aube, brûlant au moment où toute activité se développait dans le port. A cela s'ajoute les carriers, gardes, mendiants, cordonniers, contrôleurs des douanes, aubergistes... en quelques semaines, environ une trentaine de morts supplémentaires. Ce quartier, certes toujours un peu rude, du fait du port, est devenu l'un des quartiers les plus violents de la ville. Kellmaster est venu, avec sa garde. Il a doublé les effectifs de la milice. Le lendemain trois navires ont été incendiés durant la nuit, colportant le feu aux navires voisins. Sept navires ont brûlé. Dix bourgeois ont été tués durant les semaines suivantes malgré les efforts réels de la milice. La milice a été triplée dans le quartier. Ils arpentent les rues, les ruelles, le jour, la nuit. Et la nuit les morts se multiplient malgré tout. Des assassinats, des règlements de compte, non signés. La terreur s'installe progressivement alors que le quartier proche de l'Orangeaie semble s'amuser de cet état de violence.