1372 9e jour de la 2e décade du mois du Ches

9e jour du Ches aux Etroits

Mounir fait une entrée qui se veut discrète et cherche déjà des yeux Kaenan. Il ne manque pas non plus de rester sur ses gardes, puisqu'il rentre dans un quartier qu'il ne connaît pas...

Description de l'entrée aux Etroits par ici :
https://lescampagnes.forum2jeux.com/t275-les-etroits-description

Mounir passe par la porte-tourelle qui est le seul accès au quartier des Etroits. Dans la tourelle, après avoir passé l'homme de garde, une grande masse bedonante et moustachue, armée d'une arme d'hast imposante, il emprunte un escalier étroit où on se croise tout juste, qui serpente tout d'abord dans un souterrain avant de déboucher en pleine falaise, offrant une vue vertigineuse sur les Etroits qui se trouvent plus bas.
Le garde de la tour avait prévenu avant la descente :
- Attention la pluie et le vend rendent la descente périeuse. Vous choisissez mal votre jour, c'est dangereux, et peu de personnes ne vont l'emprunter ce jour. Prenez garde à vous.
L'escalier étroit descendant à flanc de falaise a une inclinaison déjà dangereuse naturellement, mais là est effectivement particulièrement dangereux, l'eau ruisselant sur ses marches abruptes, la pluie tombant avec une violence accrue à cause du vent. Même avec une certaine agilité il faut se cramponner à la corde accrochée au mur, sachant que du côté du vide la rembarde est quasiment inexistante.
Après bien des difficultés Mounir arrive en bas, où enfin l'escalier s'élargit en devenant perpendiculaire à la falaise pendant quelques mètres, faisant face à la mer agitée. L'escalier débouche entre une grosse bâtisse de solides pierres sur sa gauche et un lavoir à sa droite. En face le quai.
Le quai est seulement peuplé actuellement de gens pressés de se mettre à l'abri de la pluie et du vent, et des embruns venus du large.

Où Mounir se dirige-t-il (voir description) ?

Le vent et la pluie se montrant de plus en plus gênants, Mounir se doute bien que Kaenan ne va pas rester dehors non plus... Il cherche des yeux les enseignes des auberges...
Lulu la sardine et ses effluves de poissons qui auraient mariné dans l'alcool, ou bien une petite pinte à l'Espadon?! Se demande t-il intérieurement.
Le choix est vite fait, va pour l'Espadon, leur gnôle et leur tambouille me feront sûr'ment moins mal au cul quand ça passera à la postérité...

Note MJ : MAIS NON ! L'ESPADON TU EN VIENS ET CE N'EST PAS AUX ETROITS MAIS AU DESSUS DES ETROITS, DONC SI KAENAN EST DESCENDU CE N'EST PAS LA.

Mounir distingue à travers les torrents de pluie un groupe de trois hommes se dirigeant vers une bâtisse de trois étages avec en enseigne une sardine défraichie. La bâtisse a un premier étage en pierres larges et solides puis deux étages de bois en encorbellement. Les trois hommes regardent par l'unique fenêtre, puis entrent par la porte.

Mounir attend quelques minutes avant d'approcher du bâtiment. A son tour, il regarde discrètement à la fenêtre...

Par la fenêtre Mounir voit les lieux décrit ici : https://lescampagnes.forum2jeux.com/t284-chez-lulu-la-sardine

Les trois hommes sont entrés en train surtout de discuter au comptoir avec le fameux Lulu la Sardine : un homme fin, avec une petite tête chauve et rasée (là où il devait rester quelques cheveux), un nez plutôt crochu, des dents irrégulières et souvent noircies, des boucles d'oreilles. Des pattes descendent de l'arrière de son crâne où demeurent encore quelques cheveux d'un noir de jais. C'est Kaenan qui discute, Lulu la Sardine l'écoutant et approuvant. Les trois hommes font un signe d'entendement avec l'aubergiste et se déplacent dans la pièce. Ils quittent alors le champ de vision de Mounir.

Mounir entre dans l'auberge et se rend au comptoir. Il salut la compagnie de manière polie (ni en hurlant, ni en chuchotant) et se rend directement au comptoir commander une chope de bière...

Fabien a écrit:

Mounir entre dans l'auberge et se rend au comptoir. Il salut la compagnie de manière polie (ni en hurlant, ni en chuchotant) et se rend directement au comptoir commander une chope de bière...

Lulu la Sardine allume une pipe, plissant ses petits yeux perçants alors que la fumée inonde son visage, tousse un coup, et sert Mounir sans rien dire, une bonne grosse chope en terre remplie de bière.

Dans la pièce se tiennent les personnages que suivait Mounir. Ils sont attablés sur la droite en entrant, autour d'une table qui est en réalité une grosse caisse de transport maritime. "Face de Lune" tourne le dos à Mounir et ne le voit pas. Kaenan par contre jette un coup d'oeil à Mounir et sans doute le reconnait puisqu'ils étaient dans la même discussion. Le visage de Kaenan ne trahit aucune émotion. La troisième personne regarde un instant Mounir mais ne semble pas prêter attention à lui.



D'autres "locaux" peuplent les lieux.

Les trois personnes sont à une même table ronde (un gros tonneau). Le premier des personnages n'a pas l'air d'un travailleur acharné, son ossature, ses doigts, dénotent d'une vie tranquille, même s'il semble pourtant aussi pauvre que ses camarades de tablée. Les deux autres sont, à voir leur peau marquée par les éléments, leurs mains, leur musculature, des manoeuvriers, des travailleurs de force.
Debout à leur proximité, observant Mounir, une belle jeune femme vêtue de haillons, qui détaille Mounir des pieds à la tête :

La jeune fille s'approche avec un déhanché ravageur de Mounir et lui pose doucement la main sur l'épaule.
- J'ai ce que tu cherches je pense, fait-elle d'une suave. C'est gentil d'être venu me chercher, suis moi dehors.
Elle se porte contre Mounir sans vergogne, lui frôle l'oreille et d'un souflle lui murmure :
- Tu mets les pieds dans la merde étranger, suis moi dehors.
D'un air frais elle s'écarte de Mounir, fais un petit signe coquin aux trois lascars locaux, et sort sous la pluie.
L'un des deux hommes accompagnant Kaenan observe avec attention les morceaux de chair blanche visibles par les nombreux trous de la tenue en loque de la belle clocharde.

A MOUNIR.

Mounir fait celui qui semble excité par la belle et la suit en tâtant son charmant postérieur...Il lui murmure en étant sur le point de sortir en la suivant:
Je mets dans la merde en te suivant, ou en restant...?

La belle clocharde sort, semble voir quelque chose que Mounir ne voit pas et se serre contre lui, lui faisant un énorme baissé... et riant claironne :
- Ah foutre cul, je me demandais si tu arrivais un jour. Je t'ai cherché en haut et finalement te voilà en bas.
Dans le même temps elle lui murmure :
- Pas de connerie nous sommes observés.
Elle entraîne Mounir langoureusement vers l'escalier (le seul et unique) qui remonte au dessus des Etroits, à côté de l'Auberge de l'Espadon.
Comme ils s'approchent du raide escalier elle semble se détendre et dit :
- L'espion est loin.
La pluie tombe sans cesse et Mounir comme la demoiselle sont trempés jusqu'aux os.
Ils commencent à monter les escalier. Une fois en hauteur elle dit :
- Voilà, je ne sais pas ce que tu viens faire ici, mais tu cherches du boulot. Je ne peux pas payer beaucoup, mais j'ai de l'argent tout de même. Les gens qui sont en bas en ont peut être plus, mais ils ne sont pas fiables. Kaenan travaille pour le Rundeen et n'a rien à voir avec l'affaire si ce n'est qu'il planque des gens ayant lien avec elle. J'ai parlé avec ces gens, et je sais ce qu'ils ont à dire, puisqu'ils me l'ont dit. Les deux gars qui sont en bas cherchent la même chose que moi, mais j'ai une longueur d'avance sur eux si tu veux bien m'aider. En plus ils n'ont aucun intérêt avec toi car ce sont des gens du milieu qui ont leurs hommes. Au pire ils te tuent pour t'être foutu dans leurs affaires. Et le dernier homme, celui qui nous observait, c'est un étranger à la ville, je ne sais pas d'où il vient. Ajoute un gars qui est venu à l'Espadon se renseigner et me voir, mais qui ne dit rien lorsqu'on lui pose une question. Et en plus il était aux alentours du Chat Gris Elle se mordille les lèvres à ces mots, comme si elle regrettait de les avoir prononcé... Au Chat Gris avant et pendant les évènements. En tout cas cela fait du monde et beaucoup de fatras. Moi je travaille pour moi, j'ai un proche qui a été tué dans l'affaire et je veux savoir qui est responsable. Je te dis tout cela car j'ai besoin d'aide pour une chose, et il me faut un homme pour cela.

Le visage de Mounir se fait sérieux.
Le fait que tu m'en révèles autant me prouve que tu ne bluffes pas. Je vais donc en faire de même...Je me nomme Mounir et ne suis pas originaire d'ici. Je cherche effectivement du travail, et parmi les "affaires" qui se passent en ville, celle du chat gris a particulièrement titillé ma curiosité...Je suis donc prêt à t'épauler dans cette affaire. Etant inconnu dans la cité cela peut-être un avantage pour nous. Moi pour faire mes preuves, toi pour contribuer à trouver une réponse à tes questions.

- Très bien, fait la jeune femme. Nous allons quitter ces lieux rapidement, j'ai les renseignements qu'il me faut. Nous montons les escaliers et nous passons la poterne séparés, puis on descend vers la ville. Nous avons une bonne heure d'avance sur les hommes qui sont là bas.
Les deux montent donc l'escalier balayé par les vents.
- Je sais comment passer sous la muraille intérieure sans faire de longs détours pour prendre les portes de l'enceinte, ainsi nous gagnerons encore du temps sur ces hommes pour joindre le quartier de la nécropole où nous allons. Eux il va leur falloir descendre dans la ville, puis aller à l'une des portes, puis contourner le quartier du marbre... ils vont perdre du temps. Nous nous passons sous la muraille, pas besoin de contourner le quartier du Marbre. Ensuite c'est là que j'aurai besoin de toi.
Les deux passent la poterne séparés et se retrouvent plus loin, en peu en dessous de la place où se tient l'Espadon. Ils descendent alors vers la ville, contournant un peu le dangereux quartier de l'Orangeaie pour se diriger droit vers la muraille intérieure à laquelle s'adosse le quartier de la nécropole.



Une fois arrivé proche de la muraille intérieure, sombre, dans une des innombrables ruelles qui se trouvent à ses pieds, Miléna indique.
- Je m'appelle Miléna au fait. Merci de m'aider. Par contre pour passer sous la muraille, les passeurs vont exiger que je te bande les yeux pour entrer. Une fois dessous, comme c'est une sorte de labyrinthe, on pourra l'enlever. Puis le remettre juste au moment de ressortir de l'autre côté. C'est juste parce que les passeurs, s'ils veulent garder le monopole de leurs petits trafics, doivent garder leurs entrées et sorties pour eux.
Elle retire une bande de tissus qui entoure sa cuisse à un endroit et la tend à Mounir pour qu'il la passe autour de sa tête.
Elle ajoute :
- Ensuite il faudra mettre un sac sur ta tête pour doubler les chances, sinon ils n'auront pas confiance... Je suis passée comme cela pendant longtemps, le temps qu'ils me fassent confiance. Tu me fais confiance ?

Bien que l'idée d'avoir les yeux bandés ne lui plaise guère, Mounir opine de la tête pour signifier qu'il est d'accord.
J'accepte de t'aider et te fais confiance, par contre pourrais tu me dires ce que tu attends exactement de moi?

Miléna semble rassurée.
Elle se dirige vers des maisons sales et biscornues surplombées par la muraille au dessus de laquelle se dresse la silhouette inquiétante et sombre de l'énorme tour qui sert de guilde aux nécromanciens de la ville. Suivie de Mounir elle descend quelques escaliers entre les maisons pauvres, entre dans une sorte de cave voutée servant de débit de boissons louches, discute avec un gros homme répugnant.
Finalement elle désigne Mounir resté un peu en arrière. L'homme approuve de la tête.
Miléna vient de demande à Mounir de mettre son bandeau, puis un sac sur la tête.
Ensuite il est mené pendant un temps incertain dans des couloirs et escaliers. L'atmosphère se fait humide. Il est guidé par la main par Miléna, et entend vaguement l'homme parler, sans identifier clairement les paroles.
Au bout d'un moment on lui enlève sac et bandeau. Il fait noir et l'odeur est particulièrement désagréable.

FIN ICI.
Suite par MP puis dans le Quartier de la Nécropole.

La nuit tombe rapidement sur les Etroits, zone déjà à l'ombre des falaises orientales de la cité.